Change manuel

Les autorisations pour les nouveauxbureaux de change bloquées

261 demandeurs d’autorisation d’ouverture de bureaux de changeattendent leur agrément. Certains depuis pratiquement un an. Et pour cause,une nouvelle réglementation de cette activité est en cours d’élaboration.

Banques vs bureaux de change

Depuis plus d’un an, les bureaux de change ne peuvent plustraiter directement avec Bank Al-Maghrib pour couvrirleurs besoins et écouler leurs excédents en devises. Ilsdoivent passer par les banques commerciales. Mais cesdernières ne leur faciliteraient pas la tâche.« Parfois les banques refusent d’acheter les devises auprèsdes bureaux de change, alors qu’elles offrent des conditionsavantageuses à leurs clients directs », s’accordent à dire plusd’un opérateur. Et d’ajouter, « certaines devises se font rareschez les banques de deuxième rang, comme le rial saoudienou encore le dollar canadien ». Outre les banques, lesprofessionnels se plaignent de la concurrence déloyale desopérateurs du marché parallèle. Toutes ces questions ontété étudiées par l’Office des changes, Bank Al-Maghrib et leGroupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM),à en croire nos sources. Mais pour le moment, rien deconcret. Les opérateurs souhaitent que la Banque centralerevienne sur sa décision de fermer leurs comptes.ContactéE par ÉcoPlus, Bank Al-Maghrib n’a pas donnésuite à notre requête.

L’Office des changes fait peur

Les sanctions infligées récemment à l’encontre de six bureaux dechange ne sont pas passées inaperçues. Leur effet psychologiqueest encore présent chez des opérateurs. Deux bureaux de changese sont en effet vu retirer définitivement leur agrément, alors quequatre ont fait l’objet d’une suspension de l’agrément pour unedurée variant entre 2 et 6 mois. Ce qui n’est pas du goût desopérateurs, qui estiment que les sanctions sont trop sévères parrapport aux infractions. Cette question a déjà fait l’objet d’uneréunion entre l’Office et les professionnels, apprend-on auprèsd’un gérant d’un bureau de change à Casablanca. La réponse dudirecteur général de l’Office, rapportée por notre source est onne peut plus clair : « les sanctions sont faibles, puisque cetteactivité n’est qu’à ses débuts au Maroc ». Elles serontcertainement renforcées. L’augmentation des montants desamendes contre tous contrevenants à la réglementation envigueur n’est pas écartée.

Redouane Chakir

Eco Plus


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